À Bujumbura, les récents développements sécuritaires font l’objet de préoccupations croissantes.
Le 21 février 2025, le Département d’État Américain a ordonné le départ des membres de famille des employés non essentiels de la mission américaine au Burundi. Les tensions persistantes à la frontière avec la RDC et le Rwanda, les violences politiques et les crimes ont conduit les autorités américaines à émettre cet avis de départ. Malgré ces mesures, l’ambassade des États-Unis à Bujumbura reste ouverte pour fournir des services consulaires d’urgence.
Les Imbonerakure, jeunes affiliés au parti au pouvoir, ont récemment demandé à être impliqués dans les contrôles de sécurité en ville, en affirmant leur capacité à gérer ces tâches. Une autre source de tension a émergé avec la déclaration des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM) comme persona non grata. Cette décision fait suite à un communiqué du PAM exhortant son personnel à stocker des provisions pour une semaine, suscitant des interrogations sur la capacité du gouvernement burundais à garantir la sécurité, même pour les diplomates, y compris ceux de l’ambassade des États-Unis.
Le gouvernement américain déconseille fortement tout déplacement vers certaines régions du Burundi, telles que l’ancien marché central de Bujumbura, les provinces de Cibitoke et Bubanza, ainsi que le parc national de la Kibira, en raison des risques élevés de violences armées. Les points de contrôle policiers, fréquents dans le pays, peuvent restreindre les déplacements et entraîner des fouilles domiciliaires.
Les services médicaux au Burundi étant largement inférieurs aux standards internationaux, les voyageurs sont encouragés à souscrire une assurance médicale couvrant les évacuations d’urgence. La possibilité de violences politiques demeure, et les crimes violents tels que les agressions, les carjackings, et les attaques à la grenade sont monnaie courante, les criminels ciblant souvent les étrangers et les résidents fortunés.
Cette situation tendue invite à une vigilance accrue de la part des résidents et des visiteurs, tandis que les autorités locales tentent de maintenir l’ordre dans un contexte de fortes incertitudes sécuritaires.