L’ONU fragilisé. Analyse de Me Luc Eric Nduwimana

Après l’attaque de la Russie à l’Ukraine la semaine dernière, le Conseil de sécurité des Nations Unies avec le principe de droit de veto, il ne peut pas prendre des sanctions concernant l’un des 5 puissances permanentes au sein dudit conseil. Or, sans la Russie, il a voté une résolution le mercredi le 02 mars 2022 pour l’exiger le retrait de son armée en Ukraine.

Pour Me Luc Eric Nduwimana, spécialiste en droit international, l’ONU est fragilisée, il droit être reformé ou va être dissout car son Conseil de sécurité est incapable de prendre des mesures contre Moscou.

« Un cessez-le-feu s’avère nécessaire afin de procéder aux négociations entre la Russie et l’Ukraine pour que ce dernier n’intègre pas l’OTAN, car la Russie considère son adhésion à l’OTAN comme une menace pour sa sécurité. L’ONU doit aussi être restructuré quant à sa mission, organes et fonctions. C’est de l’essentiel » a révélé au journal Itara Burundi, Me Luc Eric Nduwimana, politologue et spécialiste en droits international.

« Une fois le bloc russe sorti vainqueur, adieu la démocratie, les droits de l’homme, la liberté penser et de culte,…Les États vont retourner à l’époque de l’état de nature hobbesien » a-t-il ajouté.

Dans son analyse il considère l’ONU comme un organe au pouvoir fantoche, qui n’a pas d’efficacité requise pour garantir la paix et la sécurité dans le monde. Son conseil de sécurité n’ayant pas de force de sécurité et de fonds propre, il doit toujours compter sur la coopération et la bonne foi de ses états membres. La discrimination des Etat africains dans son conseil de sécurité est l’autre défis qu’il faudrait corriger.

En tout état de cause, son existence quoi est quand même plus que nécessaire car les États redoutent les sanctions soient économiques et politiques, se qui limitent malgré son inefficacité les dérapages des états membres.

Entre autres conséquences de la chute de l’ONU seraient que certains États africains réclameraient leurs anciennes frontières de l’avant Conférence de Berlin des années 1884-1885 et cela entraînerait les guerres entre les Etats, les puissances vainqueurs soutiendraient les plus forts ou les plus riches en matière première. On risque de vivre le néocolonialisme.