À Bujumbura, la situation devient de plus en plus tendue alors que les Imbonerakure, les jeunes affiliés au parti au pouvoir, réclament le droit de s’impliquer davantage dans les points de contrôle de la ville. Ces barrières, habituellement manœuvrées par la police, sont devenues un sujet de discorde. Selon certaines sources, les Imbonerakure estiment qu’ils sont tout à fait capables d’assurer cette tâche : « Nous savons très bien ce que nous faisons, » affirment-ils.
Toutefois, il reste à déterminer si ces jeunes militants accompliront leur mission en uniforme policier ou non. Cette situation soulève des questions sur la collaboration entre les forces de l’ordre et les Imbonerakure, ainsi que sur la légitimité de ces derniers à occuper des fonctions habituellement réservées aux agents de police.
Les points de contrôle, essentiels pour maintenir la sécurité et l’ordre dans la capitale burundaise, pourraient voir une restructuration de leur fonctionnement si les revendications des Imbonerakure sont prises en compte. Cette nouvelle configuration pourrait également entraîner des tensions entre la population et ceux chargés de faire respecter la loi.
L’évolution de la situation à Bujumbura mérite une attention particulière, car elle pourrait bien refléter des changements plus profonds dans la gestion de la sécurité et de l’ordre public au Burundi.