Rapport sur les violations des droits de journalistes au Burundi

Rapport de l’UBJ 2ème Trimestre 2018

L’un des événements majeurs de ce deuxième trimestre de l’année 2018 aura été l’organisation du referendum constitutionnel le 17 Mai. A l’approche de ce grand rendez-vous, un climat de peur s’est installé dans le pays, rendant du coup difficile la couverture de la campagne et le vote d’une manière professionnelle.

Appuyé par son organe répressif, c’est le moment de le dire, qui se trouve être le Conseil National de la communication, le gouvernement a de nouveau serré l’étau sur les médias. Le conseil national de la communication a en effet pris plusieurs décisions à l’encontre des médias telle que la suspension de certains médias internationaux (la BBC et la VOA) pour une longue période de six mois, des avertissements et mis en garde pour d’autres mais aussi des convocations intempestives des responsables des organes de presse.
L’ingérence de l’administration et des services de l’ordre dans le travail des journalistes n’est pas non plus une pratique abandonnée. Malgré les nombreuses rencontres du CNC avec les professionnels des médias et des
responsables administratifs, les administrations restent très regardantes sur le travail des journalistes. Depuis 2015, les journalistes, quoi qu’ils fassent, restent considérés comme des ennemis de la nation à surveiller et encadrer pour qu’ils ne ternissent pas l’image de la province qu’ils visitent. Et cette situation est loin de changer.

Télécharger le rapport ici