Le Burundi vit une crise socio-politique depuis avril 2015 due à la volonté de Pierre Nkurunziza de s’éterniser au pouvoir en violation de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation et la Constitution de la République du Burundi du 18 mars 2005. Les deux textes obtenus durement après une guerre fratricide qui a coûté la vie à plusieurs milliers de personnes avaient donné espoir au peuple burundais qu’il allait vivre en paix.
Ainsi, la candidature du Président Nkurunziza à sa propre succession est venue pour faire reculer le processus démocratique qui était dans une bonne direction. Malgré les multiples conseils des membres de son parti CNDD-FDD, les appels de la communauté internationale et régionale, de la société civile de déconsidérer sa position, il n’a pas obtempéré ce qui eut des conséquences néfastes sur le pays dans tous les domaines. Pour réussir ce coup de force, les forces de l’ordre et de sécurité en collaboration avec les jeunes imbonerakure de la ligue affilié au parti CNDD-FDD ont maté à tous ceux qui étaient opposé au troisième mandat illégal et illégitime de Nkurunziza. Comme, il voyait des obstacles aux autres mandats, il a décidé unilatéralement d’enterrer définitivement l’Accord d’Arusha d’août 2000 et la Constitution qui en est issue. De par l’expérience de 2013, il n’a pas passé par les voies légales mais les a contournées en proposant au peuple un texte de projet de constitution à voter par référendum.
Ce processus déclenché depuis décembre 2017 a abouti à une nouvelle constitution votée le 17 mai 2018.Ainsi, cette mascarade d’élection a été émaillée de plusieurs irrégularités et incidents avant, pendant et après le référendum.
Dans ce rapport du mois de mai 2018, le RCP s’est focalisé sur les grands moments qui ont marqué ce processus biaisé à l’avance. Bien que le peuple vive dans une peur panique dû à la terreur imposée par le pouvoir, une grande partie de la population a manifesté la volonté de changement en participant dans la campagne pour le « non » prôné par les défenseurs de l’Accord d’Arusha et la Constitution actuelle.
Ce rapport comprend deux parties : celle en rapport avec la campagne référendaire et l’autre en rapport avec le scrutin du 17 mai 2018.
Lire l’integralité du rapport sur le site web du RCP Burundi