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Pourquoi les Burundais boycottent des transactions bancaires ?

Le Président Evariste Ndayishimiye avait averti qu’il allait transformer les liasses des billets de banque en papiers et la décision vient de tomber : du 7 au 17 juin 2023, tous les billets de 10 000 et 5000 doivent être changés sous des conditions taillées sur mesures afin de faciliter l’objectif.

La décision de la Banque Centrale de changer les billets de 10 000 et 5000 avec les nouveaux billets en dix jours est suivi d’une série de mesures telles que :

Pas dépôt de plus de 10 millions par jour n’est permis, les comptes bancaires ouverts doivent être régulièrement enregistré et reportés à la BRB, pas d’échange de nouveaux billets journalier de plus de 100 000FBu n’est permis, etc…

Pourquoi cette mesure ?

Comme le communiqué de la BRB le précise, il s’observe une carence de billet de banque de 10000 et 5000 dans les banques.

Effectivement, l’argent des commerçants s’échangeait main à main ces derniers jour. Selon les enquêtent du Journal Itara Burundi, Cinq raisons principales sont à la cause de ce comportement :

  1. Les banques et microfinances du Burundi ont construit un système qui freinerait le développement personnel des clients en octroyant des crédits très difficilement, à un taux très élevé et avec conditions inabordables par la majorité de la population. Certaine microfinance se comportent comme des banques jusqu’à détenir des sommes colossales sur leurs comptes alors que leurs clients s’appauvrissent au quotidien. Nos sources dénoncent les cas de MUTEC, CECADM  et EDEN, etc qui ne peuvent pas justifier leurs fonds une fois un audit impartial se tenait. Le délais d’octroi d’un crédit n’avantage pas les petits commerçant à se développer car on peut passer même trois mois sans avoir reçu un crédit demandé.
  2. Certaines ONGS internationales œuvrant aux Burundi ont fort contribué à la promotion d’une relance économique mettant en valeur l’usage des comptes bancaires : Les tontines, CIRC, Ibirimba, … Plusieurs appellations sont attribuées à ce genre de modèle économique qui facilite l’accès rapide aux crédits entre commerçants sans faire recours aux institutions bancaires. Nos sources nous ont dit qu’un groupe de personnes pouvaient échanger plus de 50 millions très facilement et que nombreuses personnes ont déjà vu leurs commerces grandir très facilement et les banques auraient refusé des ouvertures de comptes pour ce genre d’affaires d’où ces dernières ne sont pas sollicitées en conséquence.
  1. Les banques Lambert jouaient un rôle important dans le boycotte d’usage des banques, les commerçants, les militaires en missions à l’étrangers et toute personne qui veut un crédit au burundais fessait recours à la banque Lambert (une personne qui donne un crédit à taux d’intérêt élevé et pour une courte période) de peur de ne pas remplir des conditions des banques et microfinances alors qu’un besoin urgent des fonds se présente.
  2. Les grands magnats qui cachent leurs biens afin de ne pas être dévoilés surtout des officiers et officiels corrompu et des pratiquant de l’enrichissement illite. Nos sources soupçonnent le camp des proches de l’ancien Président feu Pierre Nkurunziza qui serait menacé par le pouvoir en place.
  3. Les personnes qui ne savent pas l’intérêt de déposer l’argent sur les comptes bancaires et préfèrent les garder sur soi.

Les personnes contactées par le journal Itara Burundi divergent sur ce combat comme le président Evariste Ndayishimiye l’a prédit à la veille de cette mesure de la BRB :

Pour certains ils qualifient cette mesure d’une prise effective du pouvoir de Neva en cassant un cercle vicieux qui étouffe l’économie nationale d’une manière ou d’une autre tandis que les autres jettent le tort au gouvernement qui a agréé plus d’une centaine des banques et microfinances sans tracer des lignes de travails pouvant faciliter l’accès aux crédits bancaires aux taux raisonnables comme dans les pays de la sous-région.

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