Le Conseil de l’Union Européenne a annoncé, via sa décision (PESC) 2024/2722, la prolongation des mesures restrictives visant le Burundi jusqu’au 31 octobre 2025. Cette décision fait suite à un réexamen de la décision (PESC) 2015/1763 et témoigne de l’engagement continu de l’UE à répondre à la situation politique et humanitaire persistante dans le pays.
Mesures en réponse aux violations des droits humains
Adoptée pour la première fois en 2015, la décision (PESC) 2015/1763 était une réaction directe à la crise politique au Burundi. Depuis, l’UE n’a cessé de dénoncer les violations graves des droits humains et le manque de progrès vers des réformes politiques significatives. Les sanctions prolongées incluent des gels d’avoirs et des interdictions de voyage, ciblant des individus et entités jugés responsables de la détérioration de la paix et de la stabilité dans le pays.
Les personnes visées
Les mesures restrictives s’appliquent notamment à des personnalités influentes telles que:
- Feu Godefroid Bizimana
- Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika
- Mathias/Joseph Niyonzima alias Kazungu
- Léonard Ngendakumana
Ces individus sont tenus pour responsables de violations graves des droits humains ou d’actes compromettant la paix et la sécurité.
Une pression internationale continue
Un diplomate européen a souligné que, malgré les efforts déployés par la communauté internationale, les conditions nécessaires pour lever ces sanctions ne sont pas encore réunies. « Nous restons profondément préoccupés par l’absence d’un véritable dialogue politique inclusif et les restrictions aux libertés fondamentales, » a-t-il déclaré.
Engagement pour la paix et les droits humains
Le prolongement des sanctions a été proposé par le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, conformément à l’article 29 du Traité sur l’Union Européenne. Ce cadre permet l’adoption de mesures communes pour promouvoir la paix, la sécurité, et les droits de l’homme à l’échelle internationale.
En quête de dialogue
Malgré les pressions, le Burundi tarde à engager un dialogue inclusif avec toutes les parties prenantes. L’UE insiste sur la nécessité de respecter l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, qui reste essentiel pour une stabilité durable.
En réaffirmant son engagement, l’UE espère que cette pression prolongée incitera les dirigeants burundais à s’engager sur la voie d’un dialogue véritablement inclusif et à ouvrir un nouveau chapitre pour l’avenir du pays.