L’Office du Thé du Burundi (OTB) est une institution clé pour l’économie burundaise, jouant un rôle crucial dans la production et l’exportation du thé, l’une des principales sources de devises du pays.
Cependant, ces dernières années, l’OTB a été confrontée à de nombreux défis liés à la mauvaise gouvernance et à une gestion inefficace, entraînant des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la filière théicole.
Pénurie de Carburant et Perte de Production
L’un des problèmes majeurs auxquels l’OTB est confrontée est la pénurie de carburant. Cette situation a conduit à une paralysie partielle des activités de l’office, avec une réduction significative de la quantité de mazout disponible pour le fonctionnement des usines.
En conséquence, l’OTB a enregistré des pertes considérables, estimées à près de 2 millions de dollars, en raison de l’incapacité à récolter et traiter les feuilles de thé à temps
Conséquences Économiques et Sociales
La mauvaise gestion a également eu des répercussions économiques et sociales importantes. La baisse de la production a non seulement affecté les revenus de l’OTB, mais a également eu un impact négatif sur les théiculteurs locaux. Beaucoup d’entre eux ont été démotivés par la situation, certains abandonnant même leurs plantations de thé pour se tourner vers des cultures vivrières jugées plus rentables.
Déclin de la Qualité du Thé
La qualité du thé produit par l’OTB a également souffert de cette mauvaise gestion. Les retards dans la collecte et le traitement des feuilles vertes ont entraîné une diminution notable de la qualité du thé, ce qui a affecté sa valeur sur les marchés d’exportation. Cette situation fragilise encore davantage la filière théicole burundaise, déjà confrontée à une concurrence internationale féroce.
Appels à l’Intervention
Face à cette crise, le syndicat des travailleurs de la filière du thé (SYTRATHE) a lancé plusieurs appels à l’intervention rapide des autorités pour sauver l’OTB. Ils ont souligné la nécessité d’une meilleure gestion des ressources et d’une gouvernance plus transparente pour assurer la survie et la prospérité de cette institution vitale pour l’économie burundaise.
Toute somme,la mauvaise gouvernance et la gestion inefficace à l’OTB ont eu des impacts dévastateurs sur la production de thé au Burundi, affectant non seulement l’économie nationale mais aussi les moyens de subsistance des théiculteurs locaux. Une réforme urgente est nécessaire pour redresser la situation et garantir un avenir durable pour la filière théicole burundaise.
