Le jeudi 03 octobre 2024, Joseph Nzigamasabo, prisonnier politique, est décédé à l’hôpital Roi Khaled de Bujumbura. Ce décès tragique survient après des mois de demandes répétées pour des soins médicaux adéquats, restées sans réponse de l’administration de la prison de Bubanza.
Joseph Nzigamasabo, accusé d’avoir manifesté contre le troisième mandat du défunt Président Pierre Nkurunziza en 2015, a été transféré à l’hôpital Roi Khaled le 27 septembre 2024 dans un état critique. Malgré les nombreuses alertes lancées par des organisations des droits de l’homme et d’autres personnes, l’administration pénitentiaire a refusé de lui accorder les soins nécessaires.
Selon les témoignages, l’adjudant major Nahimana Dieudonné aurait donné des instructions pour priver Nzigamasabo de soins de santé appropriés, malgré la détérioration rapide de son état de santé. Cette négligence a conduit à son décès, suscitant une vague d’indignation parmi les défenseurs des droits de l’homme.
Maître Armel Niyongere, avocat et militant des droits de l’homme, a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux : « Joseph Nzigamasabo, prisonnier politique, est décédé faute de soins, victime de la négligence criminelle de l’administration de la prison de Bubanza. Ce drame, malheureusement, n’est pas un cas isolé ! Combien de vies seront encore sacrifiées dans l’indifférence ? Nous exigeons que les responsables répondent de leurs actes ! »
Ce décès met en lumière les conditions déplorables dans les prisons burundaises et la nécessité urgente de réformes pour garantir les droits fondamentaux des détenus.
Les organisations des droits de l’homme appellent à une enquête indépendante pour établir les responsabilités et prévenir de tels drames à l’avenir.