Il s’observe ces derniers jours des arrestations en cascade des jeunes tutsi et des anciens militaires (Ex-FAB) dans la commune de Mugamba en province Bururi, même ceux qui habitent à Bujumbura originaire de Mugamba sont en train d’être arrêtés.
Les familles des victimes de ces illégales arrestations demandent au Président de la République Evariste Ndayishimiye, également magistrat suprême de leur venir en aide afin que d’abord ces arrestations cessent, ensuite que les leurs soient libérés et enfin que les auteurs de ce forfait soient traduits en justice. Les uns sont arrêtés par les agents de la Police et d’autres par les agents du Service National de Renseignement (SNR). Et toutes ces victimes sont accusées à tort selon nos sources de collaborer avec les mouvements rebelles au moment où la région est en pleine paix et stabilité totale.
Sur la sous-colline Kabigenzi en zone Kibezi de la commune Mugamba, la Police a arrêté le 17 août 2021 à 5h du matin une demoiselle du nom de Belyse Kwizera chez sa grand-mère où elle vivait et l’a conduite brutalement au cachot du commissariat communal de la Police après une fouille perquisition. Et rien n’a été trouvé.
Belyse Kwizera y a été incarcérée pendant quelques jours avant d’être transférée dans un cachot du service national de renseignement à Bujumbura où elle reste jusqu’aujourd’hui, la famille s’inquiète sur sa vie.
En date du 21 août 2021 plus de 30 policiers sont retournés à Kibezi afin de procéder à une autre fouille perquisition, ils n’y ont rien trouvé mais ont arrêté quatre autres personnes puis les ont conduites au cachot du commissariat de la police : Nahimana, Jean de Dieu âgé de 19 ans, Ildephonse Muberandanga, enseignant à l’école primaire de Kibezi ainsi qu’un prénommé Cédric âgé de 20 ans, visiteur de la famille depuis la province de Rumonge. Trois d’entre eux ont été relâchés après quelques jours sauf Ildephonse Muberandanga. Ce dernier a été libéré après en date du 24 août 2021.
Vendredi le 27 août 2021, à Kibezi, les policiers du commissariat communal de Mugamba ont encore une fois arrêté et mis au cachot du commissariat de la police de Mugamba Eugène Nibimenya, un ancien militaire tutsi(ex FAB) et Immaculée Nintije, une femme d’un militaire en fonction. Ils ont été transférés quelques jours après au cachot du service national de renseignement à Bujumbura le 30 août 2021 où ils se trouveraient jusqu’aujourd’hui.
Les natifs de la commune Mugamba vivant à Bujumbura et ayant des liens familiaux avec ceux qui ont été mis aux arrêts, font égalemrnt l’objet de ces arrestations.
Ce 31 août 2021 un certain Mubera, recemment liberé a été arreté à Bujumbura au moment où la police ne l’a pas trouvé chez lui à Kibezi en commune Mugamba le matin quand elle s’y était rendue pour sa recherche.
Un jeune qui s’appelle Emery Niyombabazi, natif de la commune Mugamba aurait été sorti de la prison centrale de Mpimba à Bujumbura par un agent du SNR ce 31 août 2021 pour une destination inconnue, le journal Itara Burundi n’a pas su des liens familiaux avec ceux qui sont déjà incarcérés.
Adolphe Irakoze, de la famille des personnes citées ci-haut a été arrêté à Bujumbura ce 1er septembre 2021 par les agents du SNR au domicile de son oncle où il logeait. Il est actuellement incarcéré dans un cachot non encore connu par la famille.
Depuis un an, les jeunes de l’ethnie tutsi de la commune Mugamba et certains anciens militaires (Ex-FAB) sont trop ciblés et font l’objet de disparition forcée, des asssassinats ciblés, de torture atroce et des incarcérations arbitraires.
Les agents de la police ont enlevé et tué un certain Côme Niyongabo au niveau de la commune Burambi en province de Rumonge ces derniers mois, il y a eu plusieurs arrestations par après: Un ex-FAB nommé Eugène Bimenya, actuellement incarcéré à la prison de Rumonge, un certain Olivier, Sophonie Niyomwungere,…
Il y a également une veuve de 60 ans du nom de Caritas Ndayishimiye qui vient de passer une année à la prison de Mpimba avec son fils et ses employés du ménage. Elle aurait été acquitée à deux reprises mais le Ministère Public a interjeté appel.Elle est originaire de la colline Kivumu de la même commune de Mugamba, la sexagénaire ne serait pas en bonne santé malgré ces moments très difficiles pour elle.
Un certain Innocent Manirakiza de la colline Donge Ruzi de la commune Mugamba a été kidnappé par des Imbonerakure et agents du SNR le 11 juillet 2021 pour être retouvé mort deux jour après.
Un jeune du nom de Bernardino Baserukiye de la colline Kivumu de la commune Mugamba a été retrouvé mort recement, il venait de bénéficier de la grace présidentielle (parmi les mineurs) de mars 2021. Aucune enquête n’a été menée pour rechercher ses boureaux et la police l’avait préalablement filé à maintes reprises sans succès.
Du chagrin dans les familles des victimes
Nous venons de vous relater les faits ignobles de ce qui se passe à Mugamba sans aucune réaction de l’Etat à l’égard des familles des victimes. Vous venez d’apprendre ce qui se passe à Mugamba et vous avez un petit nombre des victimes ayant fait l’objet de disparition forcée, des assassinats ciblés et d’arrestation arbitraire. Le journal Itara Burundi n’a pas encore documenté tous les victimes qui avoisine une centaine si on y ajoute ceux qui ont été libérés d’une manière ou d’une autre.
Le commissaire Arakaza Moise alias Nyeganyega, alors commissaire communal a été muté pour la commune Kabezi de la province Bujumbura. Il reste libre et tranquille au moment où la population de Mugamba craint son retour en catimini afin d’éliminer des éléments genants pouvant être des témoins oculaires de ses crimes. Ce dernier ne cacherait pas la haine qu’il a à l’égard des jeunes tutsi.
Des arrestations des personnes ont été accentués en commune Mugamba surtout au mois d’août 2020 lorsqu’il y avait une incursion des hommes armés en province frontalière de ladite commune qui est Rumonge. Jusqu’à présent malgré l’accalmie, ces arrestations continuent au moment où la paix et la sécurité règnent dans la commune Mugamba.