Burundi: « Les libertés individuelles mises en cause à Gishubi »

Dans un communiqué signé Marie Chantal Nduwayezu, administrateur de la commune Gishubi en province de Gitega, dresse des sanctions selon elle pour protéger les familles du concubinage et vagabondage sexuel.

Une femme qui sera surprise au cabaret avec un homme qui n’est pas son mari sera arrêtée et devra payer une amende de 10 000FBu et une fille qui sera vue se promenant à 19heures, heure local sera elle aussi mise aux arrêts puis payera une amende de 10 000FBu.

Dans le même ordre d’idée, des hommes qui seront surpris en train de partager un verre avec des femmes qui ne sont pas les leur devront eux aussi être appréhendés et payeront 20 000FBu d’amende.
Des jeunes garçons qui seront vus se promenant pendant la nuit avec des filles eux aussi seront arrêtés puis payeront une amende de 20 000FBu.
Cette autorité continue prévenant que des individus de sa commune qui dépasseront 19 heures dans des cérémonies sociales seront pris aussi arrêtés et payeront 10 000FBu d’amende.

Ainsi selon cette même correspondance, il est interdit de vendre des propriétés foncières sans l’accord des membres familiaux et des autorités collinaires, passer outre cette décision va faire que l’acheteur ne bénéficiera pas le terrain car les conflits issus de cette situation sont en train de causer des ennuis énormes entre les familles de sa commune, conclut cette autorité communale.

Elle termine en interpellant les autorités collinaires, zonales et sécuritaires à s’impliquer pour le respect de ces mesures et avance que celui qui sera remarqué favorisateur dans telle ou telle situation sera puni.

Selon  un justiste contacté par le journal Itara Burundi, sauf la remarque dernière relative à la vente des propriétés foncières, d’autres punitions sont suspectes d’atteinte aux libertés individuelles dont doit bénéficier un citoyen burundais.