Depuis des années, un nouveau modèle de volontariat dans les écoles publiques ainsi que des enseignants vacataires prestent sans être payés partout au Burundi. Les enseignants recrutés pour l’année scolaire 2023-2024 n’ont pas encore été rémunérés. Le ministre de l’Éducation, François Havyarimana, a semé le désespoir chez les enseignants burundais en annonçant qu’ils seront désormais gérés au niveau communal.
Si les propos de François Havyarimana sont appliqués, le ministère de l’Éducation supprimera les directions provinciales et communales d’enseignement, et la gestion des enseignants reviendra aux administrateurs communaux. Selon le ministre, l’administrateur communal saura qui remplacer si une école se classe dernière au niveau communal.
Ces déclarations du ministre n’ont pas été bien accueillies par les parents et enseignants contactés par le journal Itara Burundi. Ils estiment que l’administrateur communal a d’autres responsabilités et ne peut pas remplacer les directeurs communaux d’enseignement, ce qui risque d’aggraver la situation dans le secteur de l’éducation.
Depuis l’introduction des écoles fondamentales (ECOFO), les écoles burundaises sont confrontées à d’énormes défis, dont un manque criant d’enseignants, de matériel scolaire, et de bancs-pupitres, au point que « trois ou quatre écoliers partagent une pupitre », pour ne citer que cela.
Parents et enseignants s’inquiètent que le secteur de l’éducation soit négligé, alors que l’éducation de qualité est le seul pilier du développement d’un pays. Ils demandent au gouvernement de revenir sur cette décision et de rendre à l’éducation l’honneur qu’elle mérite.