Burundi : Des vieux démons des clivages ethniques risquent de se réveiller

La Commission Vérité Réconciliation, CVR a présenté son rapport d’étape au parlement réuni en congrès le 20 décembre 2021, ce dernier l’a adopté et a sorti une déclaration y relative le même jour donnant la dénomination des massacres de 1972 comme étant « Génocide contre les bahutu du Burundi en 1972-1973 ».  Du coup, des tensions et violences ethniques commencent à se manifester de nouveau à cet effet.
La CVR proclame le « Génocide contre les bahutu du Burundi en 1972-1973 » dans un rapport présenté ce 20 décembre 2021 devant le parlement réuni en congrès, un rapport qui n’a pas encore été publié dans des sites officiels et qui divulgue à tort et à travers les noms les accusés, les victimes et les témoins.
Des messages de haine contre les burundais d’origine tutsi circulent dès ce jour sur les réseaux sociaux, des listes des tutsi accusés même, des familles dont les leurs circulent ont une peur panique et le gouvernement n’en dit rien depuis le 20 décembre 2021.

Certaines associations d’obédiences hutus commencent à préparer l’opinion pour de probables manifestations de soutien à la CVR.
Le président Michel Micombero de l’époque, le parti UPRONA, les militaires et la Belgique sont accusé d’être complice de près ou de loin dans des crimes que la CVR a dit : Crimes de génocide et crimes contre l’humanité.

Les accords de paix et de réconciliation de 2000 signés à Arusha auraient été mises en cause dès la mise en création de cette commission d’où ses rapports ne rassurent pas les organisations de la société civiles indépendante et la communauté tutsi.

La CVR ayant à la tête Pierre Claver Ndayicariye, ancien Président de la Commission électoral dans des élections présidentiels et législatives controversés de 2010 et 2015 est accusé par les tutsi de travailler à la solde du pouvoir du CNDD-FDD, ancien mouvement rebelle FDD dans une période que cette commission devrait travailler sur.